Recent reviews by La Borgnesse

C'est un sérieux candidat au GOTY, ni plus, ni moins. Ne serait-ce que techniquement parlant, le jeu fout une branlée invraisemblables aux gros studios en terme d'optimisation et de performances. Quand les Occidentaux sortent des triples A à la ramasse corrigés une semaine après par des patchs de plusieurs gigas, Black Myth est une leçon. Certes long à lancer la première fois (six bonnes minutes sur ma bécane), le jeu est ensuite un modèle de fluidité - et punaise, que c'est beau, quoi. Les décors, les cinématiques, le 60fps constant qui rend service à la fluidité des combats - une seule chute de frame à déplorer en trente heures... Du petit lait.

Niveau gameplay, c'est une sorte d'hybride entre le God of War de 2018, Sekiro (pour le système d'esquives parfaites) et Dark Souls - mais ce n'est pas un Souls-like. Un ARPG, par contre, ça c'est sûr. Globalement moins punitif et exigeant que ses modèles, ce qui n'est pas pour me déplaire - j'ai passé tous les boss en un seul ou quatre/cinq try, à l'exception des deux derniers boss. Les combats sont très bien foutus, le système de skill tree également, beaucoup de manières différentes de jouer et d'appréhender les affrontements, que ce soit en terme de force pure, d'invocations ou de transformations. Beaucoup de choses à tester, et Black Myth se paie le luxe de ne pas se vautrer dans la surenchère comme pouvait le faire Nioh, premier et second volet. Je regrette simplement que le jeu ne pousse pas plus à l'exploration, en donnant à voir des maps qui semblent immenses... Mais bourrées de murs invisibles qui se révèlent particulièrement frustrants.

Beaucoup (genre, beaucoup) de boss à affronter, tous ne sont pas mémorables mais aucun n'est complètement à chier (c'est un exploit quand on en dénombre presque une centaine). Niveau difficulté, je déplore un peu le mur extrêmement brutal des deux "derniers", l'un caché (mais nécessaire pour la vraie fin du jeu), l'autre plus classique, mais le reste du jeu est plutôt bien dosé. J'ai en tout cas été moins désagréablement surpris qu'avec le DLC d'Elden Ring qui franchissait, pour la première fois, le pas de la "difficulté complètement débile".

Énormément de quêtes annexes et de choses cachées (certaines indispensables pour ne pas se faire laver en boucle) qui m'ont ramené vingt ans en arrière, quand j'achetais des magazines de soluces pour pouvoir tout fouiller de fond en comble.

Niveau scénario / histoire, j'ai été complètement largué puisque je ne connais rien à la mythologie Chinoise. Mais bon, c'est comme dans les Souls, je me laisse porter par l'atmosphère générale et ça me va très, très bien. Certains sidekick sont assez attachants, notre personnage complètement muet également.

Je suis limite triste pour ceux qui ont participé à la polémique et qui ne voudront pas toucher au jeu, parce que c'est clairement un grand titre. J'espère qu'ils y joueront en cachette, ce serait dommage de passer à côté d'un des meilleurs ARPG de ces dernières années. En tout cas, j'ai pris mon pied, c'est pas loin d'être un chef d'oeuvre.

Chouette proposition de Soulsborne, et malgré ses défauts, l'un des meilleurs auxquels j'ai pu jouer jusqu'à présent. Oui, j'ai mis "Borne", j'aurais aussi pu parler de Sekiro, puisqu'il est possible de jouer en parant, les ennemis ayant également une jauge de posture. Mais nous y viendrons.

Graphiquement plutôt mignon (il tournera en tout cas même sur des bécanes modestes, Another Crab's Treasure est un joli petit bonbon, malgré une fin de bouche parfois un peu amère. Le scénario est plutôt chouette avec un sous-texte sur le capitalisme et l'écologie qui, à défaut d'être très fin, ne fait jamais de mal, la musique discrète mais sait se faire apprécier sur certaines zones et certains boss, et vraiment, on a plaisir à parcourir cette petite quinzaine d'heures au fond des océans, au fil des rebondissements de l'histoire.

C'est un Souls like, avec les qualités et les défauts que cela suppose, malheureusement. Le gameplay est effectivement exigeant (même si bien plus accessible que les jeux From), l'exploration est (souvent) récompensée, et il ne faut jamais hésiter à faire varier son build ou sa coquille si l'on tombe sur un boss qui nous donne du mal. Bon, ça, c'était pour le positif. Pour le reste, le jeu est également un jeu de plateforme, ce qui a donné lieu à de bons arrachages de cheveux : maniabilité du perso hasardeuse, problèmes de caméra, tremplins qui envoient n'importe où... Autre problème : les trois premiers quarts du jeu sont relevés mais fair. Arrivé aux Abysses, on retrouve ce syndrome de la "difficulté débile", où les devs se sont contentés d'empiler les ennemis cancer et les gank squad pour allonger un peu la durée de vie. Dommage.

Enfin, j'ai pas boudé mon plaisir. Pour ce prix, Another Crab's Treasure se fait grandement apprécier.

De très, très loin le meilleur Soulsborne-like sur le marché actuellement - et j'en ai poncé un paquet.

Pas particulièrement fan de l'univers, je me suis laissé charmer par un gameplay exigeant, difficile sans devenir complètement débile, une bande-son exceptionnelle et une histoire à tiroirs que j'ai pris plaisir à suivre. On évolue dans un hybride entre Dark Souls, Sekiro et Bloodborne, certes très marqué par ses influences, mais qui ne se contente pas d'être juste une copie, un hommage ou un plagiat.

Vraiment, un très, très bon moment. Quel bonheur.

Hard stuck en Platine 2-1, certes, mais comme ça fait peu ou prou vingt ans que je joue à MTG, il fallait bien que je laisse une petite bafouille sur ce portage Steam du jeu, sur lequel j'ai déjà passé beaucoup (trop) de temps sur le client natif comme sur smartphone.

J'ai dosé un peu tout ce qui se faisait en matière de jeux vidéos Magic : The Gathering, et de ce point de vue, MTG Arena est ce que j'ai pu toucher de mieux. C'est ultra complet, intuitif, l'outil de construction de deck et les différents formats disponibles permettent d'y passer des dizaines d'heures. Jeu gratuit, achats in game qui ne sont jamais indispensables, communauté assez massive (jamais attendu plus d'une minute pour trouver un match, en casual comme en classé, à midi comme en pleine nuit), c'est franchement appréciable.

Le côté "gratuit" étant valable surtout pour les parties non-classées. Si vous vous piquez de tenter le ranked, il vous faudra soit farmer comme un marteau, soit payer pour pouvoir crafter des cartes qui vous permettront de ne pas perdre au sixième tour - les decks de base disponibles, bien que très équilibrés et marrants, ne font pas le poids face aux decks custom de vos adversaires, clairement.

Je rejoins les critiques concernant la meta parfois vraiment lourdingue qui n'autorise que peu de variété dans les decks (surtout en classé, on s'amuse bien plus en casual), l'absence de limitation au niveau de certains effets (il est tout à fait possible de se constituer un deck avec trente cartes "Détruisez X" ou "Exilez Y", ou un multicolore full Planeswalker), et les joueurs salés qui ropent à l'infini dès qu'ils sentent qu'ils vont perdre. Mais honnêtement, rien de très grave qui empêcherait quelqu'un de passer un bon moment.

Ce que je comprends beaucoup moins, c'est lorsque l'on dit "Tu sais déjà si tu as gagné ou perdu au quatrième tour", parce que c'est faux. Même si l'algo de mélange est effectivement parfois vraiment daubé, j'ai gagné un nombre incalculable de parties alors que tout semblait sans espoir, car bonne pioche, car erreur de l'adversaire. C'est aussi ce qui fait partie du charme du jeu, en virtuel comme dans le réel - sous réserve, bien sûr, d'avoir un deck suffisamment optimisé et pas bourré ras-la-tronche de junk.

Un bon résumé de ce qu'est MTG, finalement : un jeu simple à appréhender, mais extrêmement complexe à maîtriser. Idéal pour des parties rapides dans les transports comme pour des sessions plus sérieuses. Et l'avantage, c'est que vous n'aurez pas à vous cogner les odeurs corporelles parfois insoutenables de vos adversaires - ceux ayant fréquenté les évènements Friday Night Magic et les tournois IRL sauront de quoi je parle.

Jeu optimisé avec le derche, pour commencer. Vu le prix, ce n'est pas normal, même inadmissible.

Pour le reste, les devs ont pris le pire de Sekiro et l'ont mixé avec le pire de Nioh. J'ai détesté le gameplay - alors que j'ai adoré, et platiné, les deux jeux. Le système de parade est sympa, hein, mais les défauts de KT ressortent rapidement puisque des missions annexes (inintéressantes au possible) vous demandent de battre plusieurs mobs surpuissants en même temps. Impossible de parer tout quand les patterns sont différents - on sent que ça a été étudié...

En fait, Wo-Long n'a aucune profondeur dans son gameplay, sorti du timing des parades. On pare jusqu'à pouvoir sortir des attaques d'esprit (les arts martiaux sont inutilisables contre les boss véloces car les animations durent des heures), on fait baisser la jauge d'esprit du boss, on prend les mêmes et on recommence. Très peu de liberté laissée dans les builds puisqu'il n'y a que 4 attributs à monter. Et la magie ne sert strictement à rien.

Pour le reste, le jeu est moche, sans charme, l'esthétique est rincée (certains boss comme Lu Bu sont des copier/coller de boss de Sekiro), toujours autant de loot qui ne sert à rien, j'ai vite abandonné, frustré par le fait que je me fasse déchirer en boucle avec des patterns idiots.

Dommage, j'attendais le successeur de Nioh 2 avec impatience.

Un Souls like plus qu'honnête, et qui vaut largement son prix.

Assez court (comptez 8 heures pour tout boucler), sans remplissage éhonté, Thymesia a le mérite de proposer ce qui s'approche le plus de la jouabilité d'un Bloodborne sur PC, avec une petite touche de Sekiro - mais n'est pas From Software qui veut... Si l'on peut regretter un caméra aux fraises et une jouabilité pas toujours optimale (les stun du perso dès qu'il prend le moindre coup), on retiendra par contre des combats de boss de qualité, bien nerveux pour certains (Urd !). L'histoire, sans casser des briques, est plutôt bien fichue, les graphismes et la musique également.

La mécanique de la Griffe et des armes pestiférées est plutôt originale, même si elles révèlent parfois leur limites dans les combats les plus nerveux (la Griffe met deux secondes à sortir), car elles sont indispensables sur les boss, qui ont une sorte de "double barre de vie". Bref, un bon petit casse-croûte pour ceux qui, comme moi, ont torché les Soulsborne en long, en large, et en travers.

Quel plaisir de revenir dans l'USS Ishimura, vraiment. Les esprits chagrins diront que ce n'est qu'une petite refonte graphique ? Pas du tout. J'ai eu l'impression de jouer à un tout nouveau jeu - certes, je n'avais pas touché à Dead Space, premier du nom, depuis sa sortie, mais quand même...

Passé quelques bugs d'optimisation (j'ai fait tourner le jeu en Ultra 60 fps tout du long sans problème, obligé de passer en Medium sur le boss final tellement le framerate était bas) et soft locks (rencontrés 2 fois sur 20 heures de jeu, quand même), Dead Space, cuvée 2023, sublime le matériau de base. Les graphismes sont superbes, tout comme les effets de lumière, et le sound design à tomber par terre. On se sent menacé, vulnérable, et l'on a peur pour sa vie tout au long de l'aventure - qui dure, grosso modo, une dizaine d'heures en difficile.

Les devs ont pensé aux joueurs en ajoutant quêtes annexes et le fameux mode "Impossible" et sa mort permanente : j'ai essayé, me suis fait poutrer, je ne retenterai pas. Quoiqu'il en soit, si j'avais quelques réticences à payer le jeu full price, deux runs complètes m'auront donné tort. C'est vraiment un excellent jeu, à faire impérativement pour ceux qui n'ont jamais touché au premier épisode, comme pour ceux qui doutaient de la possibilité de faire un bon remake vu le matériau d'origine.

J'espère qu'ils se colleront à l'épisode 2, maintenant !

Merci aux devs et éditeurs d'avoir permis le portage de ce jeu sur PC : je serai passé à côté d'une vraie pépite. Merci également au gars sûr qui me l'a offert, et m'a permis de me régaler.

Difficile sans jamais être injuste (je l'ai terminé en Difficile, justement), bourré de quêtes annexes pour se stuffer et en apprendre plus sur l'histoire et ses protagonistes, God of War se paye en plus le luxe d'être superbe, avec une DA aux oignons, d'excellents doublages français, et une musique qui fout parfois les frissons. La durée de vie est excellente, et pour les complétistes, il y aura de quoi faire : Muspellheim, Niflheim, explorer de fond en comble pour trouver le moindre corbeau d'Odin... Que vous connaissiez la franchise, ou que vous n'ayez jamais croisé Kratos auparavant, le jeu reste tout à fait recommandable et séduira tant les amateurs d'exploration que de combats brutaux.

Je ne pourrai que regretter les quelques problèmes de caméra, notamment en combat lorsque le lock se fait capricieux, et les phases d'escalade qui cassent le rythme - Mais pour le reste, c'est du nectar. En solde ou full price, peu importe, faites vous une faveur et jouez à ce jeu, c'est un chef-d'oeuvre. Je n'ai pas besoin d'en dire plus.

On aurait pu appeler ce DLC "The Delicious Last Purge" ou encore "Le milliard de projectiles de m*rde à l'écran". Honnêtement hyper déçu de ce DLC que j'attendais avec impatience, pour un jeu que j'adore - et que j'avais pris le temps de platiner, non sans mal. Mais là, pardon, je refuse.

Dans la version vanilla du jeu, les boss ne donnaient pas l'impression d'être cheap, il y avait du pattern à apprendre, quelques projectiles, évidemment, mais de les comparer aux nouveaux boss de ce DLC fait mal. Preuve en est, j'ai pu finir le premier jeu sans le Smoke Dash (parce que, idiot que j'étais, je ne savais même pas qu'il existait...): Ici, honnêtement, sur certains boss, c'est quasi impossible de s'en passer.

Je sais pas si les boss ont été design par la même équipe que le jeu de base, honnêtement. Les gars ont confondu difficulté fair avec bullet hell de bas-étage - et toujours ces hitbox abominables sur les parry, on ne change pas une équipe qui gagne. Pas le temps de regarder les animations (pourtant superbes, comme d'habitude) tant l'écran est surchargé de projectiles, partout, tout le temps. Et quand je dis tout le temps, c'est tout le temps. Là ou l'on était super satisfaits de triompher d'un boss dans la version de base, et qu'on avait qu'une hâte, le retenter pour améliorer son score, dans "The Last Delicious Course", on est plutôt sur du "Punaise, la purge est enfin finie. Pas dommage."

Trois heures de jouabilité (dont deux à mourir parce que je n'ai pas un cerveau d'autiste et suis incapable de me concentrer sur les quinze projectiles à la fois), ça fait bien maigre, malheureusement... Dommage.

Devrait être vendu comme un bullet hell plutôt que comme un rogue-like. Insupportable.

Si les premières zones se font relativement aisément, arrivé à la Tour Solaire, c'est la foire à la saucisse. Comme si tu jouais à Touhou mais sans vaisseau spatial, en subissant la gravité et des sauts hasardeux - couplé à des plate-formes de rebond au pixel près. Certains projectiles traversent les murs, d'autres non, la difficulté semble tellement cheap qu'on enchaîne les soupirs de frustration.

Rogue Legacy 2 est un crash test permanent, dans lequel il faudra grind tes stats comme un âne pour espérer survivre dans les niveaux supérieurs. Désolé, mais je n'ai pas la patience de jouer dix heures à farmer de l'or et écourter mon espérance de vie IRL pour défoncer le boss de zone en trois minutes.

Comme le résume très bien un anglophone dans les reviews du jeu : "Passer vingt minutes à farmer pour augmenter tes stats juste pour pouvoir espérer progresser lors des vingt prochaines minutes, c'est pas marrant".